Panneaux solaires, pompe à chaleur, insert à bois… Comment ce français se chauffe sans énergie fossile
Grâce à des panneaux solaires, cela fait quinze ans que cet habitant de Cosne-d’Allier n’est plus dépendant de l’électricité ou du gaz pour chauffer sa maison.
Quand René Anssems a fait construire sa maison il y a quarante-cinq ans, à Cosne-d’Allier, il envisageait déjà de se chauffer un jour grâce à des panneaux solaires. Il avait même installé un plancher chauffant, pour anticiper cette source d’énergie. « Mais à l’époque, c’était cher et je n’avais pas les moyens », commente cet artisan électricien industriel à la retraite, qui nous accueille dans son jardin du lieu-dit Jaugeonnière alors que le thermomètre affiche zéro degré.
Des panneaux installés sur un châssis
Pendant trois décennies, il a donc fait fonctionner sa cheminée à plein régime pendant l’hiver – secondée par des convecteurs dans les chambres –, avant de faire installer 20 mètres carrés de capteurs solaires thermiques, en 2008. « L’angle du toit n’était pas favorable aux panneaux, ils ont donc été disposés sur un châssis », précise-t-il.
Un immense chauffe-eau
René Anssems tient à préciser : « Il s’agit de panneaux solaires thermiques, pas photovoltaïques. » Ils ne créent pas d’électricité, mais chauffent un liquide emprisonné dans des tubes qui rejoint ensuite un imposant chauffe-eau installé dans le sous-sol, d’une contenance de 2.200 litres. Cette énergie permet d’assurer en partie l’eau chaude sanitaire, le chauffage – grâce au plancher chauffant – et s’il y en a assez, la piscine. « Avec ce chauffe-eau, une journée d’ensoleillement permet d’obtenir plusieurs journées de chauffage. »
Pompe à chaleur en complément
Le Cosnois, qui a investi 23.000 euros dans cette installation en 2008, constate que l’énergie solaire lui permet d’obtenir 80 % de son eau chaude sanitaire et 25 % du chauffage. En complément, il a installé une pompe à chaleur d’occasion et consume chaque année huit stères de bois dans un insert. « C’est une maison de 1980, avec 160 mètres carrés au sol, avec beaucoup de déperdition de chaleur », souligne-t-il.